Début mars, un groupe de travail réunissant des brasseurs s’est tenu pour échanger sur les enjeux liés à la consigne et à la logistique des emballages réutilisables. Cette rencontre a mis en évidence les différences de réalité entre les grandes brasseries et les microbrasseries, tout en permettant d’identifier les principaux défis à relever. Elle a également ouvert la voie à des pistes d’action concrètes pour optimiser le système actuel et faciliter la mise en place de solutions adaptées à l’ensemble du secteur.
Une gestion des contenants différente selon la taille des brasseurs
Les grandes brasseries disposent d'une structure optimisée qui facilite la gestion des emballages consignés. Elles livrent principalement à de grands distributeurs, ce qui leur évite d'avoir à gérer les retours individuels des clients. Elles possèdent également des infrastructures internes pour le nettoyage et le stockage, et peuvent absorber les coûts liés à la consigne grâce à des économies d'échelle.
Les microbrasseries, en revanche, doivent surmonter des difficultés majeures. La gestion de la consigne engendre des coûts élevés en main-d'œuvre et en logistique, et les investissements initiaux sont considérables (achat de bacs, fûts, infrastructures de nettoyage, etc.). De plus, les contraintes de stockage compliquent encore davantage leur organisation, et les banques sont souvent réticentes à financer l'achat de contenants consignés.
Les défis à relever !
Les brasseurs rencontrent plusieurs obstacles concernant la consigne et la logistique des emballages réutilisables. Les coûts des bacs et fûts dépassent souvent les revenus des consignes, tandis que le stockage des contenants pose des problèmes d’espace. La standardisation des pratiques et la mutualisation des coûts sont cruciales pour améliorer la logistique. Les étiquettes lavables représentent aussi un défi technique.
Il est donc essentiel de sensibiliser les consommateurs et de mobiliser les banques pour financer ces initiatives.
Et pour cela, des solutions existent. Pour relever ces défis, des actions sont en place : un guide de bonnes pratiques pour les brasseurs, des analyses financières pour trouver des solutions bancaires et des discussions avec la Fédération des Brasseurs Belges et Fost Plus pour des actions communes. La standardisation des étiquettes et la mutualisation des coûts font partie des priorités, tout comme la sensibilisation aux emballages réutilisables, encore trop peu exploités.
Et c’est pourquoi une seconde rencontre est bientôt prévue !
Vous êtes brasseur et souhaitez participer à la suite de ce projet ? Impliquez-vous dans la réflexion et les prochaines étapes du groupe de travail en nous rejoignant ! Contactez Harold Fabri à l'adresse suivante : harold.fabri@consomaction.be.
Vous pouvez également contribuer à l’évolution du projet en répondant à notre questionnaire, afin de nous aider à affiner notre étude de marché : https://bit.ly/422vzhV