Survivre un mois sans supermarché, c'est possible !
Le jeudi 1er février démarre la campagne « Un mois sans supermarché », conjointement organisée par ConsomAction, Oxfam-Magasins du monde et Collectif 5C. Aujourd’hui, plus que jamais, il est urgent que les consommateurs se tournent vers des achats plus vertueux et plus écologiques en privilégiant les alternatives à la grande distribution. Avec une pointe d’autodérision et d’humour, la campagne a pour objectif de sensibiliser les consommateurs à acheter plus local, durable, éthique et sans emballage en faisant le choix de se diriger vers les producteurs, artisans et commerces de proximité.
Le mois sans supermarché se base sur un concept né en Suisse en 2017 sous l’appellation « Février sans supermarché » et qui a été largement reprise en Belgique. Cette initiative consiste, en tant que défi collectif, à se passer de supermarchés durant un mois, à l’instar de la tournée minérale par exemple. Ce challenge incite les consommateurs à se diriger vers les commerces de proximité, en privilégiant des produits de circuit-court, issus de l’agroécologie, sans emballage.
Ce n’est pas un mois « sans » mais un mois « avec »
En moyenne, seulement 14 % du prix final d’un produit dans les rayons d’un supermarché reviennent au producteur, contre 30 % qui finissent dans la poche des supermarchés. Les alternatives à la grande distribution ont en commun de mettre l’humain et l’environnement au cœur des préoccupations et surtout avant le profit. Relever le défi du mois sans supermarché, c’est soutenir les producteurs, fournisseurs, commerces locaux et durables.
Relever ce défi, c’est opter pour un mois avec les maraîchers, avec les paniers de légumes, avec les petits commerces, avec les initiatives locales, les coopératives, les épiceries, le vrac, les marchés, le commerce équitable, la seconde main, selon les principes de l’agroécologie et de l’économie sociale. Les commerces de proximité ramènent de la vie dans les centres-villes, participent à l’économie locale et créent du lien social. On y trouve une variété de produits et d'alternatives tant alimentaires que non-alimentaires.
Les alternatives à la grande distribution, un secteur plus qu’essentiel
Les commerces indépendants locaux font partie des secteurs essentiels de notre tissu socio-économique. Alors que la tendance vers plus de produits écologiques et durables avait progressé durant la dernière décennie, le contexte international des 3 dernières années (pandémie de COVID-19, pénuries, inflation, crise de l’énergie) est venu la ralentir. Les consommateurs ont viré leur cutie : ils ont repris leurs anciennes habitudes et sont retournés vers les supermarchés, aux pratiques commerciales agressives.
Pourtant, à l’heure où le pouvoir d’achat et où les foyers sont touchés par l’inflation, les produits agroécologiques, en vrac et en circuit court sont une solution vertueuse, qui permet aux consommateurs de ne pas devoir renoncer à la qualité, tout en restant accessible : on rémunère moins d’intermédiaires, on ne paie pas l’emballage, on achète la juste quantité, on y trouve des produits locaux, de saison, on paie les producteurs au prix juste…
Une campagne et des actions
Une campagne de communication est prévue durant tout le mois de février. Et 3 actions phares se dérouleront sur des places publiques de Bruxelles, Namur et Liège. ConsomAction, Oxfam-Magasins du monde et Collectif 5C y seront présents afin de sensibiliser les passants et leur remettre "le guide de survie sans supermarché”, décalé et humoristique, rempli de conseils et d’idées d’alternatives pour bien aborder ce défi sans paniquer ! Un biscuit succulent sera même offert aux plus audacieux !
Infos pratiques :
- Bruxelles, le 1/02 (dès 7h30) : devant la gare de Bruxelles Centrale
- Liège, le 6/02 (dès 7h30) : devant la gare des Guillemins
- Namur, le 8/02 (ès 12h) : sur la place St-Aubin et piétonnier